Rencontre avec Olivier Dufour, membre actif de GEO depuis 10 ans et en exploration de la retraite progressive
La retraite progressive fait de plus en plus parler d’elle et semble être une solution pour quitter le monde du travail en douceur. C’est d’ailleurs sur ce concept qu’Olivier Dufour a décidé de quitter son entreprise actuelle pour en fonder une nouvelle ! Surprenant, non ? Focus sur la retraite et la reconversion professionnelle !
Lever le pied et rechercher de nouveaux challenges, le nouveau défi d’Olivier Dufour.
Parlez-nous de vous et de votre parcours.
J’ai commencé ma carrière dans le secteur de l’automobile. En 2015, j’ai décidé de me mettre à mon compte et de me lancer avec un associé, qui possédait des concessions dans le Loir-et-Cher (41). Ensemble, nous avons acquis une filiale du constructeur automobile Citroën à Orléans, avec deux points de vente : un à Saran et un autre à Olivet. Lorsque la marque DS a été lancée, nous avons ouvert un troisième point de vente, exclusivement dédié à cette marque.
Cependant, à un moment donné, j’ai ressenti un besoin de liberté et une certaine lassitude vis-à-vis des relations avec les constructeurs automobiles. J’ai donc pris la décision de vendre mon entreprise et de me tourner vers un nouveau projet. Ce changement de direction stratégique a été l’occasion idéale pour quitter l’univers de l’automobile.
Actuellement je me prépare à une reconversion professionnelle !
Super, pouvez-vous nous en dire plus ?
Bien sûr ! Je cherchais une idée d’entreprise, et l’an dernier, je me suis rendu au salon de la franchise pour m’inspirer. Il faut savoir qu’il me restait un peu plus de deux ans avant de pouvoir envisager la retraite.
Mes critères étaient assez clairs : je voulais une activité simple à gérer, avec peu ou pas d’employés, et surtout, un projet que je pourrais partager en famille. J’ai donc embarqué ma femme et mon fils dans l’aventure.
C’est là que m’est venue l’idée de développer une activité de location de box, un secteur en plein essor actuellement. Ce type de projet nécessite des investissements importants au départ, mais très peu de personnel. J’ai donc décidé de me lancer. L’objectif est qu’à mon départ en retraite dans deux ans, mon fils et ma femme puissent reprendre naturellement le flambeau. La région d’Orléans étant déjà pourvue dans ce domaine, nous envisageons plutôt une implantation dans le sud, en prévision de notre futur lieu de retraite.
Vous avez opté pour un concept d’entreprise reposant sur le libre-service, offrant à vos clients une grande autonomie…
Effectivement, il existe des modèles très basiques, souvent low cost, avec des conteneurs et aucun personnel sur place. Ce n’est pas ce que je vise. De mon côté, je souhaite proposer une solution plus qualitative, également orientée vers une clientèle professionnelle. L’idée est de combiner un bon niveau de service avec une grande liberté pour le client, qui peut accéder à son box 24h/24.
Par quelles étapes êtes-vous passé pour choisir ce nouveau business ?
J’ai d’abord échangé avec un ami qui propose ce concept de location de box via des conteneurs. Ce concept m’a tout de suite plu, j’ai donc mené une étude approfondie sur sa rentabilité, son fonctionnement ainsi que les contraintes associées. Il s’agit d’un projet nécessitant des fonds conséquents, que j’ai pu mobiliser grâce à la vente de mon ancienne entreprise.
Mon objectif dès le départ était de structurer l’activité de manière à fonctionner avec un effectif réduit, idéalement deux à trois employés, afin d’en assurer une gestion souple.
Nous allons suivre une formation obligatoire de trois semaines proposée par le franchiseur, couvrant l’ensemble des volets essentiels : outils numériques, gestion administrative, organisation de l’entreprise. Le franchiseur m’accompagne à chaque étape de la création. Grâce à mon expérience entrepreneuriale et aux fonds dont je disposais, mon profil correspondait parfaitement aux attentes du franchiseur.
Au niveau de la répartition des rôles avec votre famille, comment voyez-vous les choses ?
Pour cette nouvelle aventure, je prends en charge l’ensemble des missions de lancement : financement, logistique, administratif, commercial, recherche du bâtiment… L’idée, à terme, est d’assurer une transition en douceur en transmettant progressivement ces responsabilités à ma femme et à mon fils. Cette passation progressive me semble être la meilleure approche pour que les « anciens » lèvent le pied tout doucement.
Justement, à ce propos, pouvez-vous nous parler de la retraite progressive ?
Oui, comme je suis à mon compte, j’ai cette possibilité d’opter pour la retraite progressive, une formule que je trouve pertinente. Elle me permet de réduire progressivement mon activité sans la cesser immédiatement. Aujourd’hui, je n’ai pas l’envie d’arrêter complètement, mais j’ai le désir d’organiser une transition sereine. Former les plus jeunes, transmettre mes savoirs tout en réduisant progressivement mon temps de travail, me semble être une très bonne solution.
Dans un premier temps, c’est surtout une démarche comptable : je vais travailler moins, donc me rémunérer moins, tout en percevant une partie de ma retraite. L’État favorise ce dispositif et l’a récemment élargi aux professions libérales et aux dirigeants. Dès 60 ans, avec 150 trimestres validés, il est désormais possible de bénéficier de ce système, qui combine temps partiel et pension proportionnelle.
Est-ce que ce sont des sujets que vous évoquez au sein de GEO ?
Oui, tout à fait. Nous nous sommes justement vus hier, et j’ai eu l’occasion de partager mon expérience à ce sujet. C’est un thème qui suscite beaucoup d’intérêt. Au sein du groupe, nous sommes tous et toutes d’accord pour dire que la retraite progressive est un modèle amené à se développer dans la société française, à condition bien sûr que les employeurs jouent le jeu. C’est une solution gagnant-gagnant : elle permet une meilleure transmission des compétences, tout en offrant une transition plus humaine vers la fin de carrière.
GEO et vous
Parlez-nous de GEO, comment définissez-vous votre lien avec le Groupement des entreprises d’Olivet ?
J’ai découvert le Groupement des Entreprises d’Olivet (GEO) en 2015, à une période où l’association connaissait un nouvel élan après une phase de pause et un changement de présidence. Cette relance coïncidait avec le lancement de mon activité en tant que concessionnaire automobile. J’arrivais à Orléans et je ne connaissais encore personne professionnellement parlant. J’ai participé à une réunion du GEO et, très rapidement, j’ai intégré le bureau.
Cette expérience m’a beaucoup apporté : elle m’a permis de rencontrer d’autres chefs d’entreprise, de sortir de mon quotidien, et de développer un réseau dans un esprit simple, convivial et bienveillant. C’était pour moi une belle manière de rompre l’isolement que l’on peut parfois ressentir en tant qu’entrepreneur.
Lorsque j’ai vendu mon entreprise, j’ai naturellement réduit mon implication au sein du bureau, tout en restant membre actif du groupement. Je continue à participer régulièrement aux réunions et à garder le lien avec les membres du GEO.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les activités proposées par le GEO, notamment celles auxquelles vous participez ?
Oui, justement, hier encore, j’ai assisté à une « capsule » consacrée aux pièges à éviter pour que certaines situations professionnelles ne se terminent pas mal. Ce format que nous appelons “capsule”, est animé par un membre du GEO et permet de partager des connaissances et des retours d’expérience sur un sujet précis.
J’ai moi-même eu l’occasion d’en animer une, autour du thème de l’achat de véhicules électriques pour les pro. J’avais déjà eu l’opportunité de faire ce genre de présentation dans d’autres groupements d’entreprises, et c’est un exercice que j’apprécie beaucoup.
Ces rencontres favorisent des échanges très enrichissants entre membres : chacun y partage son vécu, ses conseils, et on en ressort toujours avec de nouvelles idées et une vraie dynamique collective.
Si je résume, cela fait maintenant près de dix ans que vous êtes adhérent du GEO. Comment avez-vous vu évoluer le groupement au fil du temps ?
Globalement, GEO a su rester fidèle à ses valeurs d’origine. Nous avons réussi à renouveler régulièrement nos adhérents tout en conservant notre esprit : celui de la convivialité avant tout, sans tomber dans une logique purement business. C’est cet équilibre qui, à mon sens, fait la force du groupement.
Nous collaborons parfois avec d’autres parcs d’activités, ce qui permet d’élargir notre réseau et de créer des synergies. Bien sûr, nous sommes tous très sollicités par nos activités professionnelles, et il n’est pas toujours simple de dégager du temps. Mais le bureau joue un rôle essentiel dans la stabilité et la continuité du GEO.
Nous organisons également des visites et des sorties enrichissantes. Nous avons, par exemple, eu l’occasion de visiter le Sénat, et prochainement, une visite de l’Assemblée nationale est prévue.
Dernière question : que diriez-vous à une personne qui souhaiterait rejoindre GEO ?
Je lui dirais d’y aller sans hésiter, surtout si elle ressent le besoin de soutien. Les profils au sein du GEO sont très variés — professionnels libéraux, chefs d’entreprise, auto-entrepreneurs — et cela offre une belle opportunité d’échanger sur d’autres métiers et secteurs.
Rencontrer des collègues confrontés aux mêmes problématiques est très enrichissant : ils apportent souvent des solutions auxquelles on n’avait pas pensé, et cela rassure de savoir que l’on n’est pas seul dans ses défis. Personnellement, j’ai cette curiosité d’aller vers le contact, de sortir de mon métier direct et de m’ouvrir à d’autres secteurs, et je trouve ces échanges toujours très intéressants et stimulants.
Avez-vous une chose à rajouter ?
Pour le moment je ne communique pas sur ma nouvelle activité, néanmoins je voulais ajouter qu’en tant que représentant d’entreprise, j’ai fait beaucoup de mécénat pendant plusieurs années notamment localement. Mon idée était aussi d’utiliser une partie de l’argent de la société pour aider des petites entreprises ou des projets naissants (par exemple les Foulées Roses ou la Duck Race à Orléans que j’ai accompagnées pendant 8 ans). J’aimais bien faire des choses qui sortent de l’ordinaire et qui ont du sens. J’ai aussi eu le plaisir d’accompagner Manon Apithy-Brunet, sabreuse au club d’Orléans, en lui prêtant gracieusement une DS, dès 2018 alors qu’elle était inconnue, et ce jusqu’à sa médaille d’or aux JO de Paris.
Merci Olivier pour votre temps et nous vous souhaitons une bonne route vers votre nouvelle activité et une belle retraite !
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